Les emplois de demain selon le World Economic Forum

Le World Economic Forum (WEF) est une organisation sans but lucratif créée en 1972 et située en Suisse, rassemble à chaque année des personnes d’affaires, des leaders politiques, économistes, célébrités et journalistes qui discutent des enjeux de société.

Dans son rapport sur l’avenir des emplois de 2018, le WEF parle de quatrième révolution industrielle et consacre une partie importante de son document aux nouvelles technologies.

Nous avons déjà conscience que la robotisation et les algorithmes prennent une place de plus en plus importante dans le monde du travail, remplaçant ainsi des millions de travailleurs . Le rapport souligne que selon la manière dont les changements seront gérés, cela pourra soit améliorer le travail réalisé par les humains, ou alors augmenter les écarts sociaux-économiques et polariser la société.

Il s’agit d’un discours qui n’a pas beaucoup changé depuis la toute première révolution industrielle. La course à l’efficacité et au rendement favorise toujours la progression des nouvelles technologies. On constate toutefois que les progrès technologiques s’opèrent de façon encore plus rapides aujourd’hui. Cela signifie que la société a encore moins de temps pour adapter le marché de l’emploi face aux nouvelles réalités.

Le rapport note quatre technologies qui devraient dominer la période de 2018 jusqu’a 2022:

* l’internet mobile pour tous

* l’intelligence artificielle

* l’analyse du big data

* les technologies dématérialisée (cloud)

La robotisation humanoïde ne connaîtra pas un essor aussi rapide selon le rapport, mais les robots utilitaires, drones, dotés d’une intelligence artificielle plus ou moins développée, connaîtront un grand intérêt. De 23% à 37% des compagnies comptent investir dans ces technologies, dépendamment du secteur d’activité.

59% des des employeurs ayant été consultés prédisent une modification du mode de production et de distribution résultant de changements danseurs chaîne de valeurs d’ici 2022. Ils prédisent également des changements géographiques et citent la qualification des employés potentiels (74%) et le coût de la main d’oeuvre (64%) comme première et deuxième considération dans le choix d’un pays pour leur entreprise.

50% des compagnies s’attendent à réduire le nombre de leurs employés d’ici 2022. Toutefois, 38% des compagnies interrogées comptent embaucher de nouvelles personnes dans des positions plus qualifiées. Il est également question de retenir les services d’entrepreneurs indépendants, plus flexibles, et de décentraliser les opérations.

Aujourd’hui, une étude sur douze secteurs d’activités démontre que 71% des tâches-heures sont accomplies par des humains et 29% par des machines.

Les projections pour 2022 nous emmènerait vers un équilibre de 58% et de 42%.

Ce qui va aussi changer, c’est la contribution des machines - et de leurs algorithmes - aux tâches à executer. En 2018, les tâches sont accomplies de manière prédominante par des humains, La machine participe, complète, mais n’a pas le role prédominant.

En 2022, les machines devraient augmenter leur contribution aux tâches de 57%.

Même des tâches typiquement humaines, telles la communication et l’interaction, la coordination, le développement, le management, le raisonnement et la prise de décision seront graduellement automatisées.

Ces prédictions quelque peu inquiétantes se trouvent quelque peu tempérées par les estimés concernant de nouveaux types d’emplois ou de secteurs d’emplois qui seront en essor d’ici 2022. On parle d’une augmentation des emplois émergeants de 16% à 22% en nombre d’employés, alors que les types d’emplois qui seront en déclin passeront de 31% à 21%. Une augmentation nette en nombre de postes de 1%.

Bien que ces données doivent être traitées avec une certaine précaution, surtout parce qu’elles ne représentent pas tous les secteurs d’activités à l’échelle mondiale, elles nous donnent une certaine vision de que qui pourrais être mis en place afin de faciliter la transition.

Le rapport indique que parmi les emplois qui connaîtront un essor dans les années à venir, on retrouve les analystes ou scientifiques de données, les développeurs d’applications et de programmes et les spécialistes du media social et du commerce virtuel.

On prévoit également  une demande accrue pour les rôles à caractère ’humain’ comme des représentants au service à la clientèle, les vendeurs, spécialistes en marketing, formateurs, spécialistes en ressources humaines, spécialistes en recherche et innovation.

L’émergence des nouvelles technologies créera elle une demande pour des professionnels qui pourront aider à comprendre et maîtriser les nouvelles technologies: spécialistes en intelligence artificielle, spécialiste des grandes bases de données, experts en automatisation, analystes en sécurité de l’information, experts utilisateurs, experts en relations homme-machine, ingénieurs en robotique et spécialistes blockchain.

Formation continue afin de se maintenir à jour

En 2022, le rapport prédit que plus de la moitié des employés devront  acquérir une quantité importante de nouvelles connaissances afin de garder leurs compétences à jour.  De ces 54%, 35% devront suivre des entraînements qui dureront jusqu’à six mois, 9% jusqu’à 12 mois et 10% verront leurs formation durer jusqu’à un an.